Pérégrination vers l'Est » cinema http://florent.blog.com 西方人的东方眼睛 Sat, 02 Jul 2011 07:37:50 +0000 en hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.2-bleeding Trois films chinois … http://florent.blog.com/2010/03/06/trois-films-chinois/ http://florent.blog.com/2010/03/06/trois-films-chinois/#comments Sat, 06 Mar 2010 06:49:21 +0000 florent http://florent.blog.com/?p=5188381 … qu’un ami chinois m’a prêté “pour voir”

Cet ami était un “jeune en colère” (愤青 ou fenqing). Il a fréquenté des forums acerbement nationalistes, s’est ému pour des causes de justice (causes plus souvent chinoises qu’internationales), a suivi de très près les événements de tiananmen ; il s’insurgeait contre les violences policières et la corruption.

En passant la trentaine, il a mis de l’eau dans son vin ; il est maintenant plus modéré mais reste attaché à l’idée d’être un “acteur du changement” en Chine aujourd’hui.

J’ai vu ces films tout en chinois alors je les commente rapidement, n’étant pas sûr d’avoir tout bien compris.

nanjingLe premier film, Nanjing Nanjing, est un nième récit du massacre de Nankin par les Japonais en décembre 1937. Il se démarque des autres films ou documentaires que j’ai pu voir par la beauté des prises de vues, et par l’humanisation des soldats japonais. Il ne s’agit pas de montrer les méchants japonais (méchants parce qu’ils sont japonais), mais plutôt de montrer un système, et des hommes qui sous une pression terrible se laissent aller à la monstruosité.  La sortie du film a suscité un vaste débat sur le thème du révisionnisme, mais mon ami chinois comme moi-même avons apprécié cette représentation humaine de l’armée japonaise. L’héroisme et la charité des occidentaux comme le nazi John Rabe qui ont tenté de contenir le massacre est également bellement dépeint.

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Le second film, la comédie sentimentale 非诚勿扰 (traduite en anglais par “if you are the one” et en francais par “la perle rare”, voir un article en francais) a connu un très grand succès en Chine (plus encore que le film Red Cliff que je n’ai pas aimé).

 

Le film se passe à Pékin, Hainan et Hangzhou. Un riche pseudo-inventeur au passé chargé cherche l’amour sur internet et rencontre une jeune femme qui n’arrive pas à tourner la page d’une vaine relation avec un homme marié. Ils se cherchent l’un l’autre, partent en voyage au nord du Japon. La scène de la confession auprès d’un missionnaire allemand qui ne comprend pas le chinois m’a beaucoup amusé. Les acteurs sont excellents : on retrouve le fameux acteur chauve Ge You qui m’avait tellement ému dans le film “vivre” de Zhang Yimou.

 if-u-r-the-one

if-u-r-the-one2En voici un court dialogue pour les sinophiles :

葛优:病秧子似的,你就不担心婚姻的质量?你这个年龄,我直说啊,正是如狼似虎的年纪。
车晓:您觉得爱情的基础就是性吗?没有怎么了?照样能白头到老,当然我的意思是完全不能有,但是别太频繁。
葛优:那你觉得多长时间算不频繁呢?
车晓:(伸出一个手指头)
葛优:一个月一次?
车晓:我的梦想,一年一次。

Le troisième film,  斗牛 (“douniu”  la vache), m’a beaucoup touché hier soir. Ayant peu de temps aujourd’hui je me contente de renvoyer vers une revue sur un blog. Le film est dur mais beau, original, touchant.

cow_aff

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Iwo Jima http://florent.blog.com/2008/04/29/iwo-jima/ http://florent.blog.com/2008/04/29/iwo-jima/#comments Tue, 29 Apr 2008 01:28:30 +0000 florent cinéma sur ce blog, mais j'ai vu récemment deux films du même réalisateur, Clint Eastwood, sur le même événement de l'histoire : la bataille d'Iwo Jima. Cet îlot japonais est un caillou désolé que les américains ont pris pendant la seconde guerre mondiale, en 1945. Ils comptaient s'en emparer en 5 jours ; les japonais résistèrent 36 jours.

Pourquoi deux films ?

Parce que le réalisateur a voulu faire un film sur la bataille vue du côté américain (mémoire de nos pères), et un film sur cette même bataille vue du côté japonais (lettres d'Iwo Jima). Je salue cette approche et ce projet

C'est surtout "lettres d'Iwo Jima" qui m'a plu. C'est un film de guerre , mais il est touchant d'humanité.

Voici la bande annonce (qui comme toutes les bandes annonces privilégie les aspects "grand spectacle" et ne donne pas vraiment une idée du film.

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On parle peu de cinéma sur ce blog, mais j’ai vu récemment deux films du même réalisateur, Clint Eastwood, sur le même événement de l’histoire : la bataille d’Iwo Jima. Cet îlot japonais est un caillou désolé que les américains ont pris pendant la seconde guerre mondiale, en 1945. Ils comptaient s’en emparer en 5 jours ; les japonais résistèrent 36 jours.

Pourquoi deux films ?

Parce que le réalisateur a voulu faire un film sur la bataille vue du côté américain (mémoire de nos pères), et un film sur cette même bataille vue du côté japonais (lettres d’Iwo Jima). Je salue cette approche et ce projet

C’est surtout “lettres d’Iwo Jima” qui m’a plu. C’est un film de guerre , mais il est touchant d’humanité.

Voici la bande annonce (qui comme toutes les bandes annonces privilégie les aspects “grand spectacle” et ne donne pas vraiment une idée du film.

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Kurosawa http://florent.blog.com/2007/11/03/kurosawa/ http://florent.blog.com/2007/11/03/kurosawa/#comments Sat, 03 Nov 2007 10:32:16 +0000 florent Deux vieux films de Kurosawa cette semaine : Chien enragé 野良犬. et Rashomon (羅生門).

Ces deux films sont magnifiques. Humains, poignants, mêlant un tragique shaekespearien avec une paix très orientale. Dans chien enragé, les deux policiers de l'affiche incarnent ces deux vues.
Murukami, celui de gauche sur l'affiche, est poursuivi par l'idée du mal et par la culpabilité de s'être fait voler son colt. Il part à la recherche du brigand qui sévit avec son arme.
Sato, celui de droite, est plus serein. Au coeur des tourments il observe le ciel, l'orage, une fleur, ses enfants. Cela n'empêche pas Sato d'être doté d'une redoutable sagacité.  Ils forment un binôme fascinant !

Dans Rashômon, un crime est retranscrit par quatre témoignages différents et incompatibles. Kurosawa joue de manière extraordinairement moderne avec un réel à facettes : entre le concret, le sensible, l'imaginaire et le moral : nous vivons plusieurs réalités !

Notons de Rashômon est libre de droits ; on peut le voir intégralement sur internet ici (mais la résolution n'est pas bonne)

A voir !

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Deux vieux films de Kurosawa cette semaine : Chien enragé 野良犬. et Rashomon (羅生門).

Ces deux films sont magnifiques. Humains, poignants, mêlant un tragique shaekespearien avec une paix très orientale. Dans chien enragé, les deux policiers de l’affiche incarnent ces deux vues.
Murukami, celui de gauche sur l’affiche, est poursuivi par l’idée du mal et par la culpabilité de s’être fait voler son colt. Il part à la recherche du brigand qui sévit avec son arme.
Sato, celui de droite, est plus serein. Au coeur des tourments il observe le ciel, l’orage, une fleur, ses enfants. Cela n’empêche pas Sato d’être doté d’une redoutable sagacité.  Ils forment un binôme fascinant !

Dans Rashômon, un crime est retranscrit par quatre témoignages différents et incompatibles. Kurosawa joue de manière extraordinairement moderne avec un réel à facettes : entre le concret, le sensible, l’imaginaire et le moral : nous vivons plusieurs réalités !

Notons de Rashômon est libre de droits ; on peut le voir intégralement sur internet ici (mais la résolution n’est pas bonne)

A voir !

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Le dernier voyage du juge feng http://florent.blog.com/2007/10/11/le-dernier-voyage-du-juge-feng/ http://florent.blog.com/2007/10/11/le-dernier-voyage-du-juge-feng/#comments Fri, 12 Oct 2007 00:33:13 +0000 florent Il passe sur les écrans à paris maintenant, et prochainement en province.

C'est l'histoire d'un trio d'officiels (le juge feng et  ses deux acolytes) qui déambulent dans les villages des minorités du Yunnan pour y rendre justice et y diffuser la bonne parole politique. Mais la Justice avec un grand J, celle du parti, qui interdit par exemple de pratiquer les rites et offrandes aux temples, cette Justice se heurte aux manières de vivre des gens, à leur culture. De quoi en perdre la foi du juge...

Très touchant ; un peu triste à la fin mais de superbes paysages et de beaux personnages


alt : http://www.youtube.com/v/PTFVZtVRSPc&rel=1
Voici un extrait court, sans sous titre francais. Le juge parle un mandarin correct, mais la femme a un accent terrible ! ]]>
Voilà un film que je recommande aux lecteurs !
Il passe sur les écrans à paris maintenant, et prochainement en province.

C’est l’histoire d’un trio d’officiels (le juge feng et  ses deux acolytes) qui déambulent dans les villages des minorités du Yunnan pour y rendre justice et y diffuser la bonne parole politique. Mais la Justice avec un grand J, celle du parti, qui interdit par exemple de pratiquer les rites et offrandes aux temples, cette Justice se heurte aux manières de vivre des gens, à leur culture. De quoi en perdre la foi du juge…

Très touchant ; un peu triste à la fin mais de superbes paysages et de beaux personnages

alt : http://www.youtube.com/v/PTFVZtVRSPc&rel=1
Voici un extrait court, sans sous titre francais. Le juge parle un mandarin correct, mais la femme a un accent terrible !

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Cinéma http://florent.blog.com/2006/08/25/cinema/ http://florent.blog.com/2006/08/25/cinema/#comments Fri, 25 Aug 2006 15:35:38 +0000 florent Ce blog parle peu de cinéma : un seul maigre billet. Et pourtant je regarde en ce moment plusieurs films chinois par semaine.

Mais autant il est facile d'écrire ses impressions sur un livre, autant c'est difficile pour moi d'écrire sur un film. On voudrait utiliser des images plutôt que des mots.

On voudrait que l'ambiance du film ressorte dans l'analyse qu'on en fait. Je n'ai pas le langage adéquat pour recréer ces ambiances. Certains l'ont.

Essayons quand même de commenter sur ce beau film que j'ai vu hier soir : 我的兄弟姐妹 ("mes frères et soeurs", mal traduit en anglais par "roots and branches")

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Ce blog parle peu de cinéma : un seul maigre billet. Et pourtant je regarde en ce moment plusieurs films chinois par semaine.

Mais autant il est facile d’écrire ses impressions sur un livre, autant c’est difficile pour moi d’écrire sur un film. On voudrait utiliser des images plutôt que des mots.

On voudrait que l’ambiance du film ressorte dans l’analyse qu’on en fait. Je n’ai pas le langage adéquat pour recréer ces ambiances. Certains l’ont.

Essayons quand même de commenter sur ce beau film que j’ai vu hier soir : 我的兄弟姐妹 (“mes frères et soeurs”, mal traduit en anglais par “roots and branches”)

C’est un film sur la famille et sur le sentiment fraternel, sur ce qui lie frères et soeurs entre eux.

Voilà l’histoire : un professeur de musique est envoyé par le parti dans le nord de la Chine, avec sa femme et ses quatre enfants. Ils vivent pauvres mais heureux, jusqu’à ce que la mère tombe malade, sans pouvoir aller à l’hôpital.

Les deux parents meurent dans un accident. Les quatre orphelins sont d’abord recueillis par un oncle affectueux, mais dont la femme et les enfants acceptent très mal l’arrivée de quatre nouveaux enfants d’un coup.

Les quatre orphelins se sauvent. En bohème ils se rendent compte qu’ils vont devoir se séparer, c’est nécessaire. Le frère ainé, qui n’est qu’un jeune adolescent, supplie des familles de prendre ses frères et soeurs en adoption.

La fille ainée est placée dans une famille sans enfants, qui part quelques jours après s’installer aux Etats Unis. Le fils cadet se retrouve chez des intellectuels, la petite soeur atterit chez un couple âgé, tendre et maladroit.

Vingt an plus tard, la soeur ainée est devenue une star aux états unis ; c’est une chef d’orchestre de grande renommée. Elle décide de rentrer en Chine pour une tournée, afin de retrouver ses frères et soeurs dont elle a perdu la trace.

Le film fait des allers retours entre le temps adulte et le temps enfant, par des flash-back. Dans le temps de l’enfance, nombreuses sont les scènes idyllique de joyeuse paix dans la famille et tout aussi nombreuses sont les scènes mélodramatiques sur des moments de séparation, d’humiliation, de brimades. Mais le sentiment fraternel y est très bien décrit, tout comme le rôle du père (une question qui me travaille en ce moment).

Dans le temps moderne, c’est une Chine froide, inhumaine, monstrueuse qui broie les êtres. Finis les hutongs, voilà les grands bâtiments en verre et en marbre. Le frère ainé est chauffeur de taxi et victime d’injustices en série ; il ne vit que dans l’espoir de retrouver ses frères et soeurs dont il a aussi perdu la trace. Le frère cadet est étudiant fauché dans une autre ville ;  la petite soeur est complètement déjantée, elle se saoule de musique techno dans des boites effrayantes pour oublier son manque affectif.

Il y a beaucoup de clichés, mais si on en accepte la présence on prend conscience d’un message touchant sur ce que sont des frères et soeurs l’un pour l’autre. Message d’autant plus touchant que ce sentiment disparait aujourd’hui en Chine à cause de l’enfant unique.

Je connais des chinois qui regrettent amèrement la disparition d’une multitude de mots spécifiques utilisés autrefois dans les familles nombreuses (l’oncle grand frère de ma mère ; mon frère cadet ; ma cousine ainée coté maternel…).

Je reprends pour finir une image qui sert d’introduction et de conclusion au film, et que j’ai trouvé très belle :

这是我们家的故事.

从小父亲就对我说:

兄弟姐妹原本是天上飘下来的雪花,谁也不认识谁.

但落地以后,便融为了一体.

结成冰, 化成水,永远也就分不开了.

En pinyin (sans les tons désolé j’ai la flemme)

Wo de xiong di jie mei (我的兄弟姐妹)

Zhe shi wo jia de gushi

Cong xiao fuqin jiu dui wo shuo

Xiong di jie mei yuan ben tian shang piao xia lai de xue hua ; Shei ye bu renshi shei

Dan luo di yi hou bian rong wei le yi ti

Jie Cheng bing, hua cheng shui ; Yong yuan ye jiu bu fen kai le

Et en Francais :

Voici l’histoire de ma famille

Quand j’étais petite mon père me disait :

Frères et soeurs commencent par être des flocons de neige dans le ciel.

Ils tombent.

Ils ne se connaissent pas les uns les autres. En touchant le sol, ils se solidifient en glace. Puis la glace fond en eau.

Et ensuite rien ne peut les séparer.

 (traduction sans doute maladroite ; les commentaires sont bienvenus)

Une belle image, non ?

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Luisa Prudentino : Le regard des ombres 3/10 http://florent.blog.com/2006/06/05/luisa-prudentino-le-regard-des-ombres-310/ http://florent.blog.com/2006/06/05/luisa-prudentino-le-regard-des-ombres-310/#comments Mon, 05 Jun 2006 23:32:22 +0000 florent  Préfacé par Pierre Haski (journaliste Chine pour libé), ce livre dresse un panorama du cinéma chinois depuis la fin de la révolution culturelle.

  60,7 Ko   
        
Wu Tianming et la « cinquième génération » ressuscitent un cinéma complètement mort. ]]>

 Préfacé par Pierre Haski (journaliste Chine pour libé), ce livre dresse un panorama du cinéma chinois depuis la fin de la révolution culturelle.

  60,7 Ko   

        

Wu Tianming et la « cinquième génération » ressuscitent un cinéma complètement mort.

La réanimation laisse voir la fin de l’homme social  (patriotique ou révolutionnaire), et le début de l’homme sentimental. Au studio de Xian sont produits, à partir de 1985, des films de réalisateurs comme Chen Kaige (terre jaune, la grande parade, le roi des enfants), Zhang Yimou (qui commence par Sorgho rouge), Tian Zhuangzhuang (le voleur de chevaux, le cerf volant bleu)…

L’auteur rentre ensuite plus en détail dans les parcours des grands cinéastes qui ont fait découvrir le septième art chinois au reste du monde. 

Le grand succès de Cheng Kaige arrive en 1993 avec Adieu ma concubine. On découvre comment le thème de la trahison est retranscrit par Chen Kaige à partir de sa propre expérience pendant la révolution culturelle : « j’ai dénoncé et critiqué mon père en public. Je l’ai trahi lorsque j’avais 14 ans, mais il m’a pardonné. A l’évidence, j’ai fait un choix, celui d’être égoiste, et je ne cherche aucune excuse. Je ne me pardonnerai jamais ce que j’ai fait… »

Il m’a semblé, peut être à tort, que l’auteur Mme Prudentino projetait parfois ses idéaux de droits de l’homme et d’individualisme un peu fortement dans l’environnement chinois. «Le message du metteur en scène est clair : les institutions ont fini par étouffer l’individualisme, l’armée est ici une métaphore efficace de la société qui impose l’uniformité et écrase toute vélléité d’individualisme. ». Cette phrase me semble lourde et peu à propos, mais je connais peu la pensée de Cheng Kaige sur ses films.

Tian Zhuangzhuang, qui porte comme Chen Kaige le poids d’avoir dénoncé ses parents publiquement, tombe dans la dissidence et prend mal le virage de tian an men : le cinéma retombe alors en apathie et le contrôle central par le Bureau du film est resserré. Ce n’est qu’en 2002 qu’il pourra revenir en grâce.

Zhang Yimou pousse encore l’évolution, de l’idéologie vers le sentiment et ensuite vers le réalisme. Epouses et concubines, en 1991, est un succès mondial  Puis viennent d’autres films dont on se souvient : Qiu Jiu femme chinoise, Vivre, Shanghai Triad, Keep cool…). Il finit par des films à très gros budgets : pas un de moins, mon père et ma mère. Zhang Yimou est aujourd’hui proche du gouvernement ; il tourne des spots promotionnels pour les JO de 2008 ou pour la ville de Shanghai.

L’après Tian An Men est marquée par le plus faible rôle des studios d’Etat, le début d’une production indépendante, voire underground, l’émergence des DVD pirates, qui coutent 3 à 4 fois moins cher qu’une place de cinéma en Chine, puis l’apparition du film en numérique (DV). L’auteur présente la filmographie de réalisateurs moins connus, comme Huang JianXin (dislocation, le certificat de mariage) ou Ning Ying (des paysages urbains pour des films proches du documentaire : jouer pour le plaisir, ronde de flics à pékin) , puis d’une jeune génération à contre-courant de la cinquième génération : Jia ZhangKe (Xiao Wu, artisan pickpocket), Wang XiaoShuai (Frozen, Beijing Bicycle), Zhang Yuan (maman, les bâtards de pékin, la place, seventeen years, thé vert). J’ai vu thé vert, une belle histoire d’amour contemporaine ; et j’étais très surpris d’apprendre dans le livre que ce film n’avait été présenté à aucun festival international !

Une longue interview de Jia Zhang Ke par l’auteur est retranscrite

Le contexte du cinéma en chine est à la fois sinistré par désertion des salles au profit des DVD pirates américains, et prometteur par la culture cinématographique plus étendue et les conditions de création qui s’améliorent.

IL est aussi rapidement fait mention de Dai Sijie, Zhang Yang (dont je recommande le très beau film Shower) Lou Ye (dont j’ai apprécié Suzhou River) et de Feng Gaoxiang

Bref, un livre qui fait un bon panorama mais que je ne trouve pas si intéressant, dans un style peu élégant de mon point de vue. Les projections de l’auteur sur l’émergence d’un individualisme moderne chinois ne sonnent pas juste à mes oreilles.

Je finis donc par conseiller un site sur le cinéma chinois, assez complet : Sinocine.com

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2 drôles d’expressions http://florent.blog.com/2006/01/29/2-droles-dexpressions/ http://florent.blog.com/2006/01/29/2-droles-dexpressions/#comments Sun, 29 Jan 2006 17:29:28 +0000 florent Voici deux expressions sans aucun rapport l'une avec l'autre :

La francaise : dite par un inspecteur de police qui fait son enquête

Bon, vous allez retourner à l'hôtel, moi je reste ici pour couiner dans les foins.        Euh pardon, pour fouiner dans les coins

(Source : la panthère rose le film)




La chinoise, c'est un proverbe qu'on utilise au moment ou l'on doit se contenter d'une situation pas exhaltante :

秃子当和尚    ---     将就

Tu zi dang heshang   /   Jiangjiu

Le chauve se fait bonze   ---     ça peut aller

(Source : Patrick Doan, calembours et subjections de la langue chinoise)



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Voici deux expressions sans aucun rapport l’une avec l’autre :

La francaise : dite par un inspecteur de police qui fait son enquête

Bon, vous allez retourner à l’hôtel, moi je reste ici pour couiner dans les foins.        Euh pardon, pour fouiner dans les coins

(Source : la panthère rose le film)


La chinoise, c’est un proverbe qu’on utilise au moment ou l’on doit se contenter d’une situation pas exhaltante :

秃子当和尚        将就

Tu zi dang heshang   /   Jiangjiu

Le chauve se fait bonze   —     ça peut aller

(Source : Patrick Doan, calembours et subjections de la langue chinoise)


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